L'ÎLE DES ESCLAVES
de Marivaux
Avec Noémie Bianco, Benjamin Migneco, Mélissa Prat et Laurent Prévot.
Re-création du spectacle créé par le Collectif 8 au Théâtre National de Nice en 2010.
Iphicrate, le maître, et Arlequin, le valet, échouent sur une île après un naufrage. Rapidement, Arlequin comprend où le hasard les a conduits : sur une île où les esclaves deviennent maîtres et les maîtres esclaves. Il en profite pour décider de s’émanciper.
C’est toute la violence de l’âme humaine qui s’exprime sous la subtilité chatoyante du texte. Cette île matrice, c’est le symbole du dépouillement d’où pourrait naître une vie nouvelle. L’abstraction de ce lieu clos ouvre le champ des possibles pour construire un univers scénique qui fait référence dans notre imaginaire collectif. Un lieu de bouleversements, d’inversement, de cris, de sensualité, de mouvements, de musique, de fantasmes et de peurs ludiques. Un lieu de jeu, universel et fantastique, qui nous révèle à nous-mêmes.
De nos jours quelles sont les nouvelles utopies ? Comment l’Homme rêve–t-il de nouveaux mondes, de nouvelles règles sociales, de nouvelles expérimentations sur l’âme humaine ? Au travers de cet étrange miroir du monde, Marivaux nous convie à un cours d’humanité tragi-comique dans une réflexion universelle sur une paix sociale toujours au coeur des débats. Pouvons-nous prétendre aujourd’hui nous être amendés face aux préjugés sociaux, aux aliénations, exclusions et discriminations sociales, face à l’aveuglement de la vanité et la perversion du coeur ?
Dans L’Ile des Esclaves, le propos n’est pas la question de l’égalité des classes et jamais ne seront remises en cause les inégalités sociales autrement que sur le plan de la morale. Aujourd’hui, pouvons-nous réellement affirmer que nous naissons et vivons tous libres et égaux ? Pouvons-nous au moins parler de l’avènement d’une pacification des rapports de classes ? Le recul et le bilan actuels sur ces deux réflexions sont plus que teintés de pessimisme. L’utopie de Marivaux reste d’une brûlante actualité face à une situation sociale précaire. D’une manière souterraine, privilèges, mépris, tyrannie, aveuglement ne composent-ils pas notre quotidien ? Dans cet état de fait, le projet utopique de L’Ile des Esclaves est une exploration du possible à travers l’Humanité et son évolution.
Avec NOÉMIE BIANCO, BENJAMIN MIGNECO, MÉLISSA PRAT et LAURENT PRÉVOT
Mise en scène / Dramaturgie GAËLE BOGHOSSIAN
Création vidéo PAULO CORREIA
Création musicale et sonore BENOÎT BERROU
Scénographie COLLECTIF 8 et DIVINE QUINCAILLERIE
Lumières SAMUÈLE DUMAS
Costumes NATHALIE BÉRARD BENOIN et ROMAIN FAZI
Diffusion VANESSA ANHEIM CRISTOFARI
Productions COLLECTIF 8 et ANTHÉA - Théâtre d'Antibes
Spectacle créé à ANTHÉA - Théâtre d'Antibes en 2017
En collaboration avec MEDIACOM et L'ENTRE PONT
La compagnie est soutenue par la Région Provence Alpes Côte d’Azur,
le Département des Alpes Maritimes et la Ville de Nice.